Le vieux port

A Montréal, il y a des arbres dans les rues. Ou des rues entre les arbres, c'est selon. Ca habille la ville et l'hiver. Lorsque je suis arrivée, le vent avait fait tomber les feuilles des arbres. Il y en avait par miliers, jonchant les trottoires. Et chaque pas faisait le bruit des feuilles qu'on remue. Chez moi, il faut aller dans les bois ou longer les rares parcs pour entendre ce bruit. C'est un bruit que mon homme aime beaucoup. Alors, lorsque j'arpentais la ville, les premiers jours de mon arrivée, je n'étais pas si loin de lui. J'ai passé beaucoup de temps à ramasser les feuilles des arbres. Beaucoup sont très jolies. L'année prochaine, j'en déposerai ici.

La colline derrière chez moi

A Liège, je vivais au pied d'un terril. A Montréal, je vis au pied d'une colline. Du haut de l'un comme de l'autre, je peux voir la ville. Ces jours-ci, sur la colline de Montréal, il a neigé. Assez pour le ski de fond, la luge et les traces d'écureuil. J'ai passé ma journée à faire le tour de la colline. Je l'aime bien parce qu'on peut s'y promener sans croiser personne, pendant de longs moments. Je l'aime bien aussi parce qu'on a l'illusion qu'on pourrait s'y perdre. Il y avait des années que je n'avais pas marché aussi longtemps dans la neige. Je crois que ça m'a rendue très heureuse. Ou quelque chose qui y ressemble. J'étais très contente. je souriais beaucoup, me semble-t-il. Et, quelque fois, on m'a rendu mon sourire.

La première chose, chaque matin

La première chose que je fais, chaque matin, après avoir senti la lumière du jour à travers les stores de la chambre, c'est aller voir à quoi ressemble la ville par la baie du living. Ce matin, c'était une belle ville. Avec de la neige, des ombres, de la fumée et presque personne dans les rues.

Little Italy

Aujourd'hui, ma ballade dominicale m'a portée jusque au quartier italien de Montréal, pour mon plus grand bonheur. Il y a là-bas un grand marché couvert où l'on trouve des tomates vertes, des fruits secs grillés et du chocolat chaud, et des rues où le linge pend au-dessus des arbres.

Gnocchi au poivre rose et pois mange-tout

Jusqu'il y a peu, je n'avais jamais mangé de gnocchi. Ni le nom, ni la forme, ni les ingrédients n'avaient piqué ma curiosité gourmande. Et puis, un dimanche après-midi, mon homme en a préparé. De tout frais, faits maison, avec amour et patience... Et depuis, c'est un des plats que je préfère.

Ingrédients (pour deux personnes):

3 grosses pommes de terre

50 gr de beurre

160 gr de farine

trois cuillères à café de poivre rose

200 gr de pois mange-tout

2 dl de crème fraîche

2 branches de romarin frais

quelques tomates confites

sel

Préparez les gnocchi: Cuisez les PDT dans l'eau ou à la vapeur. Une fois cuites, enlevez la peau des PDT et réduisez-les en purée. Ajouter l'oeuf, la farine, 30gr beurre et deux cuillères à café de poivre rose moulu. Pétrissez la pâte jusqu'à ce qu'elle soit homogène. Au besoin, ajoutez de la farine pour que la pâte ne soit pas trop collante. Formez ensuite de long boudins fins avec la pâte. Coupez de fines rondelles, de ces boudins, que vous roulerez avec une fourchette afin de leur donner l'aspect des gnocchi. Cuisez ensuite les gnocchi dans de l'eau bouillante salée. Lorsque les gnocchi remontent à la surface, c'est qu'ils sont cuits. Cuisez les pois mange-tout à la vapeur, de sorte qu'ils soient encore croquants (2 min dans une marmite à pression). Faites fondre 20 gr de beurre dans une poêle. Faites-y rissoler le romarin, les gnocchi, puis les pois mange-tout. Ajoutez la crème et le reste de poivre rose. Salez. Lorsque la sauce épaissi, retirez la poêle du feu. Servez et garnissez les assiettes de romarin frais, de poivre rose en grain, et de tomates confites.

Ce qui étonne à Montréal, quand on vient d'une ville comme Liège, c'est la lumière... La ville est presqu'invariablement lumineuse. J'ai beau aimer les journées grises et calfeutrées, les ciels lourds et épais et la lumière sourde mais belle, quand elle traverse les couches de nuages... je sais qu'à mon retour à Liège, toute cette lumière me manquera.

Les fameux cookies au chocolat

Ah mais je sais ce qui manque le plus à certains d'entre vous!!! Alors, pour y pallier, voici la recette des fameux cookies au chocolat:

• 100 gr de cassonade


• 100 gr de sucre blanc


• un oeuf


• 125 gr de beurre doux à température ambiante


• 225 gr de farine


• une pincée de fleur de sel


• une cuillère à soupe de poudre de cacao


• petits morceaux de chocolat noir

Mélangez les sucres et le beurre ramolli du bout des doigts. Ajoutez-y l'oeuf. Battez le tout. Tout en continuant à battre, rajoutez le sel, la poudre de cacao et la farine. Lorsque le mélange devient très épais, abandonnez le batteur et préférez-lui la spatule en bois. Lorsque la pâte est homogène, formez des petites boulettes (+- 4cm de diamètre) que vous placerez sur une assiette recouverte d'un film plastique. Laissez reposer le tout au réfrégérateur pour une nuit (afin que la pâte durcisse). C'est avant de cuire les cookies que je pose à leur surface des morceaux de chocolat (j'utilise des pastilles de chocolat). Cuire les cookies 7 minutes à 200 degrés. Les laisser refroidir avant de les manipuler.

Si le résultat est convaincant, envoyez un échantillon à la librairie "Livre aux trésors" rue S. Laruelle, n°4, à 4000 Liège, au Royaume des Belges... et embrassez-les pour moi!

Sept cents trente jours à Montréal

Me voici pour sept cents trente jours à Montréal... Avec, en plus de la distance, six heures de décalage qui me séparent de Liège et de ceux que j'y ai laissé. Alors, pour donner l'illusion que je suis un peu partout à la fois, et n'importe quand, il y a ce lieu indéfini, où je déposerai les choses accumulées et où vous déposerez vos commentaires...