Ah les belles vacances...

Brûle

Le matin où nous avons quitté Brûle, une épaisse couche de brume recouvrait la rivière de l'Athabasca et débordait dans la vallée. Nous sommes rentré dedans en voiture au moment même où le morceau "la java martienne" d'Andrée Pop commençait. Une fraction de seconde, j'ai espéré qu'en sortant de la brume, on se retrouve dans la quatrième dimension. Manque de chance, on s'est juste retrouvé à Calgary.

La montagne d'Edith Cavell

On est parti tôt sur la montagne. Après quelques heures de marche, les nuages ont envahi les montagnes. On a fait demi-tour lorsqu'il s'est mis à pleuvoir. On a regardé la pluie se transformer en grêle puis en neige à l'abri, dans la voiture, en sirotant du thé.

La montagne porte le nom d'une infirmière canadienne qui travaillait en Belgique pendant la première guerre mondiale. Elle a refusé de rentrer au Canada pour continuer à soigner les blessés des deux camps et fut arrêtée puis fusillée par les allemands qui la soupçonnaient d'espionnage.

Opal Hills

Première longue balade dans les montagnes et rencontre fortuite avec un cerf de virginie.

Maligne Lake

Là, on se pose près de Jasper. Quatre jours de randonnées et de flâneries, de coyotes et de chocolats chauds, de pieds dans les lacs glacés et de têtes dans les nuages...

Banff National Park

Le lac Louise.

L'invitée.

Kootnay National Park

Les incendies de forêt, qui sont fréquents, sont allumés par la foudre et font partie du cycle de vie naturelle des forêts. Alors, dans les parcs nationaux, ils laissent les feux courir. Ça donne des étendues impressionnantes et silencieuses de bois calciné et une flore qui reprend très très lentement le dessus.

La forêt calcinée.

Balade matinale dans la forêt brûlée. Moi, poussée par l'espoir vain de surprendre un ours noirou un grizzly; Philippe, sorti du lit à contrecoeur par la crainte qu'il m'arrive quoi que ce soit...

Mount Revelstoke National Parc

Les prairies alpines du Mont Revelstoke. Balade des prés dans le ciel.

Revelstoke

Revelstoke, au bord du parc National des Galciers.

Vancouver - Lillooet

Sur la route menant de Vancouver à Lillooet, une rivière obstruée par une centaine de troncs à la dérive, entraînés par le courant.

Lillooet

Lillooet. A trois heures de route de l'autre village le plus proche. A cinq heures de route de la ville la plus proche. Perdu entre les plaines et es montagnes désertiques. Quand on vient d'un pays où la densité de population est de plus de 300 habitants au kilomètre carré, ça donne le vertige. Pendant des centaines de miles, on ne croise rien d'autre qu'une végétation rase, écrasée par le soleil, des collines de rocaille, une ou deux réserves indiennes et des cerfs qui traversent la route à toute allure pour vous donner des sueurs froides. Dès notre arrivée dans le village, je me suis demandée de quoi et comment pouvaient vivre les gens, ici. Apparemment, de la foret et du tourisme; et ils survivent très bien sans hôpital, ni boulangerie, ni cinéma, ni disquaire à proximité.

Au début de la semaine, le village a été évacué à cause d'un incendie de forêt qui ravageait les flancs des montagnes alentours et dont on a vu quelques photos impressionnantes. Le nom amérindien du village est Cayoosh.

Vancouver

On est arrivé à Vancouver sous la pluie. La ville nous est apparue anarchique et hostile. Une ville en perpétuel chantier. Des grandes avenues. Des rues sans charmes. Puis, peu à peu, elle s'est introduite à nous. La premier soir, sur les quais du port, on a croisé un héron peu farouche et un phoque qui faisait la planche. Le voyage commençait bien...

Grandville Island. Des hangars réaménagés en ateliers et en un grand marché public, face à la mer...

La faculté d'anthropologie de Vancouver possède un musée qui a été construit pour abriter les totems des premières nations de l'ouest Canadien. Comme cette partie du pays était protégée par la chaîne montagneuse des Rocheuses, elle a été colonisée plus tard et les populations amérindiennes et leur culture ont mieux survécu. On peut trouver dans ce musée pas mal d'info sur le mode de vie et l'art des première nations, ce qui contraste avec le musée des civilisations d'Ottawa qui possède la collection de totems la plus impressionnante mais où les infos sur les premières nations sont assez laconiques voire mensongères (quand il s'agit d'expliquer la mise à l'écart ou la disparition de certaines tribus). Le musée le plus intéressant que nous ayons vu sur le sujet est le musée Glenbow de Calgary (http://www.glenbow.org/) où une expo sur l'histoire et le mode de vie de trois nations amérindiennes a été montée et organisée par celles-ci. Ce qui a beaucoup touché Fifi, lors de ces visites, c'est l'art Haida. Leur dessins et leur sculptures sont impressionnants, les lignes sont simples, belles et très expressives. On peut en voir deux exemples ci-dessus, sur une des photos prises au musée, derrière Tintin (on a les icônes qu'on peut!).

Au nord de la ville, une presqu'île a été aménagée en parc immense, Stanley Park, conçu par le même type qui a dessiné Central Park et le Mont-Royal (un visionnaire qui s'est rendu compte qu'il fallait préserver des espaces verts dans les villes). Au milieu du parc, des cèdres centenaires et gigantesques qui nous font oublier qu'on est toujours à Vancouver...

Holiday trip to the Canadian West Coast

Cet été, on avait décidé d'aller explorer la côte ouest du Canada. D'abord, pour son côté sauvage -l'ouest, c'est le Pacifique, les Rocheuses, les grizzly, les loups, les coyotes et les wapitis-; pour les histoires de cow-boys et d'indiens; et, finalement, pour découvrir la partie anglophone du pays. On est donc parti deux semaines. On a pris l'avion à Montréal pour atterrir à Vancouver. On a ensuite loué une voiture et on a traversé la Colombie Britannique d'ouest en est pour atteindre les Rocheuses. On est ensuite monté au Nord des Rocheuses où on est resté quelques jours avant de redescendre vers Calgary où nous avons repris l'avion pour Montréal. Pour me plonger dans l'atmosphère du Far West canadien, j'avais cherché, à la bibliothèque de Montréal, des histoires sur Louis Riel et la révolte des Métis, le carnet de voyage de MacKenzie, des anecdotes sur la construction de la ligne de chemin de fer du Pacifique et une biographie d'Emily Carr.

Albin de la Simone

Sans conteste un de nos plus beaux concerts de l'année! Albin de la Simone est venu faire un set acoustique dans une petite salle de la Place des Arts, dans les cadre des francofolies de Montréal. Accompagné de deux guitaristes, d'un batteur et de deux marionnettes-choristes, il nous a fait passé une très très belle soirée. Comme apparemment pas mal de chanteurs français (on a aussi été écouté Arthur H qui a passé 3 mois dans la ville pour l'enregistrement d'un de ses albums), Albin aime bien Montréal et il nous l'a fait savoir: arrangement soignés, costards sombres, petit pas de danse, anecdotes et déclarations, piano mou et charme indéniable... Parmi les belles surprises, les versions acoustiques de "j'ai changé"; "le cigare" la version semi-slide d' "I love you" et l'intervention des irrésistibles soeurs Rose et Barabara Barnes. On a même eu droit à "Mes amis" la chanson de l'album Pique-nique de Benjamin Demeyere.

Infusion de fruits au thé earl grey

Encore une recette découverte et essayée par Philippe. A recommander les jours de canicule, quand un smoothie parait trop lourd et qu'il est trop tôt pour une bière fraîche...

Ingrédients:
une dose de thé earl grey (Fifi a préféré le thé "Prince Vladimir" aux arômes d'agrumes et de vanille)
1 litre d'eau
une orange
125 gr de fraises
50 gr de framboises
50 gr de bleuets
4 gouttes d'extrait de vanille
Deux cuillères à soupe de sucre


Faites bouillir l'eau et infuser le thé. Il doit être léger. Laissez refroidir. Épluchez à vif l'orange et prélevez les quartiers. Lavez, équeutez et coupez les fraises en deux. Lavez les framboises et les bleuets (le nom québécois des myrtilles). Placez tous les fruits en alternance dans les verres. Ajoutez l'extrait de vanille au thé froid. Versez le thé dans les verre. Placez au frais minimum deux heures avant de déguster.

Le Musée d'Histoire Naturelle de NY

Le second jour, on l'a passé dans le musée d'histoire naturelle. Une journée, ce n'est pas assez pour visiter un musée, du moins à notre rythme. Alors, on a sélectionné une pièce par étage: les dinosaures au troisième; l'art primitif des premières nations au premier; et les animaux empaillés mis en scène. C'est dans cette dernière pièce que j'ai passé le plus de temps. Les mises en scènes et la lumière utilisées sont tellement belles qu'elles donnent aux animaux un air vivant. Ça donne l'impression de surprendre les bêtes dans leur décor et par moment, je me suis sentie mal à l'aise. Les types qui ont fait ça ont un don...